LES FIGURES DE STYLE

LES FIGURES DE STYLE

 

1. L'expression de l'idée

 

1. Périphrase A : utilisation de plusieurs mots pour désigner une seule personne ou une seule chose.

Le roi des animaux (le lion).

L'empereur à la barbe fleurie (Charlemagne).

 

2. Hyperbole A : exagération volontaire de l'expression, pour frapper l'imagination du lecteur.

Mourir de rire. Une avalanche de cadeaux.

 

3. Litote : contraire de l'hyperbole. Elle consiste à atténuer l'expression, à dire moins pour exprimer davantage. Elle est souvent à la forme négative.

Ce n'est pas mal. ( = c'est bien)

Va, je ne te hais point. ( = je t'aime) (Corneille.)

 

4. Euphémisme : formule adoucie destinée à atténuer la brutalité de l'idée ou de la réalité exprimée.

Hippolyte n'est plus. (= il est mort) (Racine)

Le troisième âge (= les personnes âgée).

 

5. Métonymie et synecdoque (proches) : désignation d'une chose par une de ses caractéristiques, par exemple - la matière pour l’objet :                    les cuivres de l’orchestre. - la partie pour le tout :                      un troupeau de cent têtes (tête = bête). - le contenant pour le contenu :         boire une bonne bouteille. - le singulier pour le pluriel :              l'ennemi ( = les ennemis).

 

6. Antiphrase A : procédé qui consiste à dire, par ironie, le contraire de ce qu’on veut exprimer. Ainsi dira-t-on à quelqu'un qui a commis une maladresse :

Bravo ! C'est réussi !

 

 

2. Les images

 

1. Comparaison A : rapprochement entre deux éléments pour en faire ressortir les ressemblances. La comparaison souligne la ressemblance par un procédé - grammatical : la lune, / Comme un point sur un i. (Musset) - ou lexical : ... J’entends un immense murmure Pareil aux hurlements de la mer et des loups. (Leconte de Lisle)

 

2. Métaphore A : comparaison abrégée. Le procédé grammatical ou lexical de la comparaison a disparu, si bien que la métaphore se réduit parfois à un seul mot qui sert d'image. Soleil, cou coupé. (Apollinaire)

(Un papillon) J'entrouvre de force ses ailes de diablotin luxueux. (Colette)

3. Analogie : correspondance établie entre deux choses différentes mais qui offrent des ressemblances.

Votre âme est un paysage choisi. (Verlaine)

 

4. Allégorie : idée abstraite représentée concrètement par un personnage placé dans une situation déterminée. Par exemple, la Poésie : une femme au regard inspiré déclame en s'accompagnant d'une lyre. En littérature, l'allégorie est la représentation concrète d'une idée grâce à des métaphores prolongées.

 

5. Personnification A : procédé consistant à faire parler des animaux ou des choses ou à en parler comme s'il s'agissait de personnes. Par exemple, les animaux des Fables de La Fontaine.

 

 

3. Les alliances de mots.
  1. Rapprochement expressif A : juxtaposition inattendue de deux mots exprimant des idées contradictoires en apparence.

Cette petite grande âme. (V.Hugo)

 

2. Zeugme : rapprochement d’un mot concret et d’un mot abstrait.

Il prit du ventre et de l'importance.

 

3. Antithèse et contraste A : réunion de pensées ou de mots qui s'opposent.

Et monté sur le faîte, il aspire à descendre. (Corneille)

 

4. Paronomase : jeu sur des mots qui se ressemblent phonétiquement.

Qui vole un œuf vole un bœuf.

 

5. Pléonasme : utilisation, dans un groupe de mots, de termes qui ne font que répéter l'idée déjà exprimée. Le pléonasme peut servir à insister.

Puissé-je, de mes yeux, y voir tomber ce foudre. (Corneille)

Mais il peut être aussi involontaire et constituer une faute :

* Sortir dehors,           * une jeune adolescente,        *puis ensuite

 

6. Redondance : emploi abusif de plusieurs mots de sens proche.

Le ciel était noir, sombre, obscur.

 

7. Répétition A : reprise des mots qu'on veut mettre en relief.

La terre est grise, le blé est gris, le ciel est gris. (J.Giono)

8. Lorsqu'un même mot se répète au début de plusieurs phrases, il s'agit d'une anaphore A : Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin, que je hais parce qu'elle t'honore ! (Corneille)   7. Accumulation A : accumulation de mots pour  mettre en relief une qualité, un défaut..                               La ville était sombre, humide, crasseuse et terrifiée.  

 

(A = à savoir reconnaître)

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