Le Concours National Commun ou le Concours Non Conçu
Nos prestigieuses écoles d’ingénieurs, accessibles après les classes préparatoires aux grandes écoles, organisent le fameux Concours National Commun à tour de rôle. En effet, la stratégie a été adoptée depuis l’instauration du système des classes préparatoires au Maroc, dans le but de minimiser les durées de passation des concours menant à ces écoles, et augmenter les chances d’admission des élèves.
Le
concours national commun se déroule durant le moi de mai, vers la fin de la dernière année des
CPGE. Il comprend toutes les matières abordées pendant les années préparatoires, en fonction de la filière. Pour les classes préparatoires scientifiques, le
CNC comprend des épreuves lourdes et longues. Par exemple, chez les MP, il existe deux épreuves de maths, dont chacune dure 4 heures, appelées maths 1 et maths 2. Et c’est exactement la même chose pour la physique. La chimie, les sciences de l’ingénieur, la traduction la langue française et l’anglais constituent chacun une épreuve. Les candidats postulant au CNC sont de plus en plus nombreux par rapport aux places offertes par les écoles d’ingénieurs marocaines. En 2009, les candidats en filière MP ont été au nombre de 4000 pour un nombre de places offertes de 2264. Une flagrante différence annonce la déception d’environ la moitié des taupins marocains.
Le concours se déroule dans tous les centres de prépa du Maroc, dans des conditions qui se perfectionnent d’une année à l’autre. Mais, de nombreuses failles persistent et persisteraient du moment où elles sont radicales et liées à autres domaines. Les surveillants par exemple, dans la majorité des centres de prépa sont des enseignants de collège ou de lycée. Ils ne savent même pas de quel examen il s’agit et exécutent une surveillance naïve et non réfléchie. Ils ne sont pas conscients de l’état d’âme des élèves passant un concours aussi colossal que le CNC, et méprisent leurs attitudes. D’autre part, quoique les calculatrices programmables sont strictement interdites lors de certaines épreuves, ces enseignants, ne pouvant pas distinguer entre calculatrice programmable et calculatrice normale, tombent dans des conflits avec les élèves, et entraînent ainsi une perturbation dans la salle. Abstraction faite sur les attitudes dérangeantes qu’adoptent les surveillants marocains, telles que prise de petit déjeuner en pleine classe ou marche avec des talons ; pendant le CNC, ils en pratiquent de plus sophistiquées. Preuve d’une indifférence envers les créatures qu’ils surveillent, ils mènent des conversations à haute voix et entrent même en querelles entre eux !! Un taupin sous la pression d’un tel concours, et dans des conditions d’internat et d’école assez maigres, a une perception amplifiée de ces actes. Et devant la fragilité des nerfs au jour j, les conséquences sur sa copie sont bel et bien présentes. A leur tour, les moyens fournis pour la passation du concours font défaut. La qualité du papier est médiocre devant des épreuves qui nécessitent aisance de rédaction et précision de schémas et dessins.
Après avoir passé le CNC, les élèves se retrouvent, après une agonie le jour des résultats, à cause d’un site qui se bloque, ou des promesses d’affichage non tenues, devant une liste de classement, allant de 1 jusqu’au nombre demandé par l’ensemble des établissements supérieurs participant au CNC. Ils sont classés selon trois catégories, les grands admis, dont le nombre a atteint 130 pour les MP pendant 2009, les dispensés d’oral, classés entre 131 et 1111 pendant la même année. Les admissibles, qui sont appelés à passer les épreuves orales pour assurer leur admission obtenir en suite un classement, sont choisi ensuite. Ceci dit, il existe un bon nombre de candidats qui ne figurent dans aucune des catégories qui sera alors partagé pendant l’année qui suit entre les classes préparatoires privées (en grande masse), pour une 5/2, ou dans les facultés.
La passation des oraux et le jour du choix de l’école ne manquent pas de surprises, et méritent d’être discutés dans un article à part.